Avec l’arrivée des premiers commerçants mi-septembre, c’est un nouveau quartier qui prend forme boulevard de la Prairie-au-duc. Ambiance.
Ce lundi-là , il pleut sur Nantes. Le boulevard de la Prairie-au-duc, désert, ressemble encore à un vaste chantier. Mais au 77, dans son local flambant neuf, Sophie Moreau est tout sourire. Elle assiste patiemment à la naissance de son nouveau quartier. Et c’est une nouvelle vie qui débute aussi pour la buraliste.
Habitants « très contents »
« Après 12 ans rue Littré, quartier Canclaux, j’avais envie de changer. C’est un client poissonnier qui nous a parlé de ce pôle de commerce sur l’île de Nantes. On s’est installé ici avec mon conjoint le 11 septembre, preuve que nous ne sommes pas superstitieux ! ». Depuis, le couple savoure sa chance. « Les cellules de 68 m² sont lumineuses et grandes. On a changé un peu notre concept pour proposer, en plus du tabac-presse et vapotage, de la papeterie, et du snacking sucré et salé. »
La clientèle n’a pas tardé. « Ce sont des jeunes, des étudiants, des trentenaires avec enfants. » Plutôt ravis de voir les boutiques s’ouvrir. Greg, locataire depuis mars dans le quartier, et désormais habitué du « Tabac de l’île », confirme : « On avait déjà la boulangerie, installée depuis quelques années, mais sinon, pour les courses, j’allais à République ou à Beaulieu. Ici, les gens sont très contents de voir s’ouvrir de nouveaux commerces. »
« C’est un défi »
Au 75, Pascal Babin, fils et petits-fils de vigneron, a quitté Sautron pour ouvrir sa Cavavin le 26 septembre. « ça fait 10 ans que je suis dans le métier et je cherchais à me mettre à mon compte. C’est un défi, mais avec les nouveaux logements à venir, les bureaux et les touristes de passage, l’emplacement est prometteur. Et puis la polarité commerciale va créer une dynamique. » Car le mois prochain s’ouvre sur le boulevard la laiterie Gilbert, un Casino, et un coiffeur. « En janvier 2020, une brasserie devrait s’installer, et en février la banque CIC », annonce encore David Polinière, responsable du pôle développement urbain à la Samoa.
Parce qu’en général « les promoteurs ne sont pas forts quand il s’agit de développer des pôles de commerce », la Société d’aménagement de la métropole Ouest Atlantique, en charge de vendre les terrains du quartier, a fait en sorte de garder la main.
« C’est le premier quartier où nous avons la maîtrise du foncier en intégralité. Nous avons pu mettre en place un dispositif avec un investisseur unique à l’horizontal sur les 1 500 m² de rez-de-chaussée, répartis sur les quatre opérations immobilières. »
Un vrai travail sur les commerces
Le groupe Chessé, spécialiste en la matière, et choisi en 2012, est donc chargé de travailler sur la nature des commerces et le niveau de loyer proposé.
« Il faut 3 000 habitants pour rentabiliser une boulangerie. Pour l’instant nous en sommes loin, donc l’idée est d’offrir des loyers abordables, dans le temps et selon le type de service (…). »
Source : Presse Océan
Photo : Presse Océan – Sophie Trébern